Julien a pris sa plus belle plume pour nous raconter, avec humour et dynamisme, son aventure nantaise avec Morgane. Que du bonheur..
« La date était cochée depuis un moment dans l’agenda familial, le week-end du 16 et 17 avril, direction Nantes pour aller se frotter aux courses organisées dans le cadre du Marathon.
Au programme des réjouissances :
- Les Foulées de l’Eléphant, 10km en nocturne le samedi pour Julien
- Semi-Marathon le dimanche matin pour Morgane, avec objectif avoué de battre son record sur la distance (2h19 à Saint-Gilles en 2015)
Le Marathon de Nantes prend de l’ampleur, et ça se sent au retrait des dossards, la machine est bien huilée. Tellement que nous avons le plaisir de croiser Jacques Le Gall, qui accrochera dès le lendemain une nouvelle médaille de Finisher du Marathon sur sa cheminée. Bravo Jacques, les 42 breloques ne sont plus très loin !
Morgane et moi prendrons part à ces courses avec une chasuble « Je recherche Lucas » pour le compte d’une association œuvrant pour retrouver un adolescent de 17 ans disparu il y a plus d’un an dans le Gard. Pour plus d’infos : http://www.retrouvons-lucas.fr/. Et bien sûr, sous la chasuble : Agile Talon !
Les Foulées de l’Eléphant
Le départ est donné à 21h, sous les Halles de l’Ile de Nantes, à proximité des Machines de l’Ile. L’endroit est très animé, et pour cause, plus de 5000 personnes prendront le départ de cette course populaire et bon enfant.
J’avais vraiment envie d’aller taquiner mon meilleur temps sur la distance (42’19 à Saint-Malo au mois de mai 2015), je m’étais donc préparé à tenir 4’09 au kilomètre. Compte tenu de l’affluence, et n’ayant pas peur de passer pour un névrosé du départ que je suis définitivement, je me positionne sur la ligne une demi-heure avant le départ. On est à l’abri du vent, il y a du monde, c’est parfait. Je m’amuse de croiser des coureurs arborant bas de compression, camelback de 2 litres et même la lampe frontale.
Le départ est donné, et mes précautions s’avèrent payantes, je ne laisse pas trop d’énergie pour me mettre à l’allure cible. Nous empruntons les quais pavés de l’Ile de Nantes, qui sont assez mal balisés pour une course à pied. Je vois notamment un coureur s’emplafonner un poteau d’1m20 dans les bijoux de famille…
J’ai les jambes pour tenir mon allure cible, le cardio est bon, les sensations sont excellentes en ce début de course. Après l’ile de Nantes, nous passons Sud-Loire en empruntant le Pont de Pirmil, puis le Boulevard des Pas Enchantés à Saint-Sébastien sur Loire. Le boulevard est large, roulant, il y a du monde, le tout à la lueur des réverbères, c’est assez plaisant.
Au kilomètre 7, je commence à prendre confiance dans mon chrono, je suis resté autour de 4’05 par kilomètre, il ne va pas falloir flancher ! Le parcours est toujours aussi plaisant, le Canal Saint-Felix, puis le Quai de la Fosse. Je double la 4è féminine, le cheval sent l’écurie ! Après un dernier passage de pont au Pont Anne de Bretagne, je passe la ligne d’arrivée en rock star sous les fumigènes, stroboscopes et consorts.
Objectif atteint ! Je suis super heureux ! Je suis classé 118è sur 5200 finishers.
Maintenant place à la récup avec une bonne plâtrée de pâtes, et demain, on remet le couvert sur le Semi.
Semi-Marathon de Nantes
La distance change mais pas l’objectif ! Aller taquiner le meilleur temps de Morgane sur semi et confirmer sa très bonne préparation. Le plan est simple, se tenir à l’allure semi travaillée, à savoir 6’20 au kilomètre et assurer les premiers 10-12 kilomètres.
Le parcours reprend dans les grandes lignes celui du 10km, avec un passage par l’ancien village de pêcheur de Trentemoult, reconverti en village d’artistes bobos, ainsi qu’un détour par la zone commerciale de Rezé Atout-Sud, qui, le dimanche risque de ne pas être très animée. Le parcours emprunte également le centre historique de Nantes (Place Royale, Ile Feydeau…etc.)
Le départ est donné de bonne heure pour éviter de gêner le Marathon qui part 45 minutes plus tard. Il fait beau, mais frais. Les conditions sont idéales pour aller courir, il y a du monde (2500 partants environ) et le moral est au beau fixe.
Nous nous positionnons sur la ligne et le départ est donné. Nous suivons le peloton et bouclons le premier kilomètre en 6’38, pas de catastrophe. Le rythme est bon, les sourires sont là et Morgane accélère tranquillement sur les kilomètres suivants autour de 6’10. L’ambiance dans le peloton est vraiment sympa, et nous passons de groupe en groupe. Nous finirons par trouver un partenaire avec qui nous resterons jusqu’au 15è kilomètre.
Le passage en centre-ville est vraiment plaisant, de belles rues sous le soleil au petit matin, puis direction l’Ile de Nantes et le Sud-Loire. Au bout du premier tiers de course, Morgane est d’attaque pour continuer à ce rythme, les jambes, le cardio et le sourire sont là !
Le second tiers de course nous emmène dans cette fameuse zone commerciale déserte et nous apercevons les premiers concurrents victimes de crampes ou qui commencent à alterner marche et course. Morgane enchaine les kilomètres à 6’10, 6’13, 6’15 sans faiblir, le moral est toujours bon et la foulée régulière. Nous passons vraiment un bon moment.
Le dernier tiers de course nous fait passer par les quais pavés de l’Ile de Nantes, puis les rues adjacentes au Palais de Justice, ça commence à sentir la fin de course ! Les messages d’encouragement se multiplient sur le bord de la route et ça fait du bien. Le passage du Pont Anne de Bretagne sera la dernière difficulté, avec le vent latéral, une fois sur le Quai de la Fosse, plus que 2 kilomètres avant de rejoindre la Cité de Congrès ! Les derniers kilomètres se feront au mental, en maintenant le rythme, et en comptant les hectomètres ! Après quelques virages, la ligne d’arrivée nous fait face, avec son tapis bleu, les haut-parleurs, le public et tout ce qui fait le charme d’une arrivée !
C’est avec une grande émotion bien légitime que Morgane passe la ligne en 2h12, soit 7 minutes de moins que l’année dernière à Saint-Gilles, avec une physionomie de course bien différente. Classement général : 2035è, et 274è Senior Femme.
A peine la ligne passée, déjà elle remet ça : « la prochaine fois, moins de 2h10 ! ».
Julien »